Pourquoi le plan d'épargne retraite populaire séduit autant de Français ?

Les épargnants ont longtemps éprouvé peu d’intérêt quant à la souscription au plan d’épargne retraite populaire ou PERP. Pourtant, de plus en plus de Français y souscrivent depuis ces dernières années. Ceci, en raison de la refonte de certains éléments du plan, rendant celui-ci plus attractif. Lumière sur ce produit d’investissement permettant de préparer sereinement sa retraite.

L’origine de la frilosité des épargnants et les refontes apportées

C’est surtout le blocage du capital injecté dans le plan qui est à l’origine de l’absence d’attractivité pour ce produit. En effet, le but du PERP est de verser des rentes à vie au souscripteur lorsqu’il aura atteint l’âge de son départ à la retraite. Ce principe est toujours maintenu, mais les dispositions ont été assouplies.

Par exemple, la sortie prématurée en capital est autorisée dans certaines circonstances très spéciales. Ces cas sont les suivants :

  • le souscripteur est surendetté
  • son conjoint ou son partenaire PACS est décédé
  • il cesse de percevoir ses allocations de chômage
  • son activité non-salariale est liquidée suite à une décision judiciaire
  • le souscripteur devient invalide

Autre refonte : l’épargnant peut choisir de bénéficier d’une sortie en capital de 20% au moment de son départ à la retraite, et d’une sortie en rentes de 80%.

Troisième atout et non des moindres proposé par le PERP : la défiscalisation. En effet, l’épargnant profite d’un allègement de son impôt sur le revenu tout au long de la détention du contrat, mais aussi au dénouement du contrat. En d’autres termes :

  • la phase d’épargne est soumise à une déduction du montant des primes versées de l’imposition
  • les rentes distribuées pendant la phase de dénouement du contrat sont diminuées d’un abattement forfaitaire. Les rentes appartiennent ici à la même famille que les retraites et les pensions.

Où et comment souscrire ?

Le PERP est proposé aussi bien par les compagnies d’assurance que par les banques. Le souscripteur se voit accorder un délai de 30 jours pour se rétracter. Si les 30 jours sont écoulés et qu’il n’a pas manifesté son intention de rétractation, le capital sera alors bloqué jusqu’à l’échéance prévue.

Les versements sont libres : le souscripteur alimente son capital selon ses convenances. Il peut également opter pour le PERP entreprises : dans ce cas, c’est son employeur qui verses les primes dans le plan.

Comment choisir le contrat qui rapporte le mieux ?

Il faut savoir que la souscription au PERP n’est pas exempte de frais. Afin de ne pas élimer le rendement, toujours s’enquérir des différents frais que l’assureur applique. Ce sont les frais d’entrée, les frais de gestion ou frais d’arrérage, les frais de sortie, les frais de conversion du capital en rentes, etc.

Ces frais ne sont pas tous applicables pour un même contrat. C’est-à-dire que certaines compagnies d’assurance n’appliquent pas forcément de frais d’entrée, ni de frais de conversion. Pour cela, il est recommandé de souscrire au contrat qui prélève une taxation moindre.

PERP ou assurance-vie ?

Ces produits sont tous deux destinés à épargner, mais de manière différente. L’assurance-vie est bloquée pendant seulement une période de huit ans. Libre à l’épargnant ensuite de conserver son capital, par exemple jusqu’à la retraite pour jouir de rentes viagères, ou d’opter pour une sortie en capital afin de financer ses projets. En résumé, l’assurance-vie offre des dispositions plus souples par rapport au PERP. Toujours est-il que les recommandations d’un conseiller en gestion de patrimoine ou d’un expert financier devront toujours être sollicitées afin de tirer le meilleur profit possible de son placement par rapport à ses attentes.

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